Le report de la production du premier baril de pétrole du champ de Sangomar et la bataille rangée entre jeunes partisans de Amadou Ba et de Abdoulaye Diouf Sarr, deux responsables de l’Alliance pour la république (APR) dans un contexte de désignation d’un candidat à la présidentielle pour le parti au pouvoir sont les deux sujets les plus en vue des quotidiens parvenus mercredi à l’APS.
«Exploitation des hydrocarbures au large de Sangomar : Woodside reporte son premier baril à juin 2024’’, met à sa Une Les Echos qui indique que le Sénégal devra prendre son mal en patience avant de voir la première goutte de pétrole jaillir des puits de Sangomar forés par le groupe australien Woodside Energy.
«En effet, le premier baril annoncé à fin 2023 ne sera disponible que vers la fin du premier semestre 2024. Ce qui risque de remettre en cause les prévisions de croissance annoncées par l’Etat du Sénégal», écrit le journal
«Barils de pièges sur le budget’’, titre L’Observateur qui a recueilli l’avis de l’économiste Mohamed Dia, qui a soutenu dans les colonnes du journal que ce report du démarrage de la production du champ de Sangomar en 2024 a des risques sur les projections budgétaires pour 2023. Pour l’économiste, »inéluctablement, la croissance sera impactée ( …) ».
La presse du jour a également mis en exergue la bataille rangée entre jeunes partisans de Amadou Ba et de Abdoulaye Diouf Sarr, deux responsables de l’Alliance pour la république (APR) dans un contexte de désignation d’un candidat à la présidentielle pour le parti au pouvoir.
Dans l’attente de l’annonce du candidat de la mouvance présidentielle pour les prochaines électorales, les responsables de Benno Bokk Yaakaar dans les cinq départements de la région de Dakar s’étaient réunis en assemblée hier pour »exprimer leur soutien au Président Macky dans la la décision qu’il va prendre’’, souligne L’As.
»Mais celle-ci s’est terminée en queue de poisson. En effet, tout s’est bien déroulé jusqu’à ce qu’Abdoulaye Diouf Sarr prenne la parole pour dire qu’il y a deux candidats pour Dakar. Une déclaration qui a mis le Premier ministre Amadou Ba dans tous ses états. Le chef du gouvernement a ainsi coupé la parole à l’ancien ministre de la Santé pour lui faire savoir que cette question de candidature ne fait pas partie de l’ordre du jour, précisant qu’il n’est candidat en rien et que si Diouf Sarr veut parler de candidature, il n’a qu’à parler pour lui-même. C’est sur ces entrefaites qu’une bataille rangée a éclaté et la rencontre s’est terminée en queue de poisson’’, explique L’As.
Pour Bés Bi Le Jour, ces incidents au siège de l’APR sont »l’illustration du summum de l’adversité » entre Amadou Bâ et Diouf Sarr.
»La guerre de succession à laquelle se livrent des leaders de l’Apr prétendants au +dauphinat+ s’est transposée hier au siège de ce parti présidentiel. Venu participer à un conclave avec
pour objet une résolution d’unité et de soutien au Président, le Premier ministre Amadou Bâ, s’est vu exfiltrer pour échapper à une bagarre entre ses militants et ceux de Diouf Sarr », écrit le quotidien.
»’Les rancœurs au cœur de l’APR’’, affiche à la Une Le Quotidien. Pour WalfQuotidien »Partisans de Diouf Sarr et de Amadou Bâ se tapent dessus ».
»Macky Sall face au syndrome du +canard boiteux+ », titre EnQuête. »Macky Sall, en fin de règne, va tout faire pour garder la main sur ses troupes, face au choc des ambitions et des candidatures pour la Présidentielle de 2024. La révolte des députés de Benno Bokk Yaakaar (BBY), à l’occasion du vote concernant le projet de loi modifiant l’article 87, montre que ce ne sera pas une sinécure », écrit la publication.
Selon le journal, »c’ est un moment tant redouté par le +Macky+. Le président de la République, qui est à quelques mois de la fin de son deuxième mandat, craint de perdre le contrôle sur sa majorité. Cette période si particulière, qui touche les présidents en fin de second mandat, surnommée chez les Anglo-Saxons le « Lame « Lame Duck » (canard boiteux en français), guette la fin de règne du président Macky Sall. Au soir du 3 juillet 2023, le règne de Macky Sall semble être entré dans une nouvelle ère ».
Le Soleil s’intéresse à la Poste en mettant en Une : ‘’Le plan de restructuration en marche’’. Selon Mouhamed Diaité, directeur général de l’entreprise, »le groupe va être restructuré dans le sens d’une recapitalisation ».