Depuis l’arrestation du chef de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, et la dissolution du Pastef, deux jeunes Patriotes ont pris la responsabilité de mener le combat pour le respect des libertés et les droits garantis par la Constitution. Il s’agit de Me Ngagne Demba Touré, coordonnateur national de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS), et Outhmane Diagne. Grâce à leur courage, ils sont devenus les nouveaux leaders de la résistance patriotique prônée par leur mentor Ousmane Sonko.
En son article 8, la Constitution du Sénégal stipule qu’elle « garantit à tous les citoyens les libertés individuelles fondamentales, les droits économiques et sociaux ainsi que les droits collectifs. Ces libertés et droits sont notamment : les libertés civiles et politiques, liberté d’opinion, liberté d’expression, liberté de la presse, liberté d’association, liberté de réunion, liberté de déplacement, liberté de manifestation, les libertés culturelles, les libertés religieuses, les libertés philosophiques, les libertés syndicales, la liberté d’entreprendre, le droit à l’éducation, le droit de savoir lire et écrire, le droit de propriété, le droit au travail, le droit à la santé, le droit à un environnement sain, le droit à l’information plurielle ». Si toutes ces libertés étaient vraiment respectées comme le requiert un État de droit, le parti Pastef-Les Patriotes aurait pu ne pas voir le jour. Mais chaque jour, l’on se rend compte que les dispositions constitutionnelles ne sont que des vœux pieux et que tous les Présidents, de Senghor jusqu’à Macky Sall en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, ont gouverné sans toujours tenir compte des lois de la République. Les textes juridiques contenus dans notre Constitution qui définit les institutions de l’État et organise leurs relations sont souvent modifiés en fonction des intérêts des régimes en place et non des citoyens. Et c’est pour instaurer un État de droit dans ce pays que le Pastef a été porté sur les fonts baptismaux depuis 2014 par des Patriotes avec à sa tête un leader, Ousmane Sonko, porteur d’un projet d’espérance que le régime actuel veut anéantir.
Des jeunes très influents dans les réseaux sociaux
Le principal parti de l’opposition sénégalaise Pastef-Les Patriotes a été dissous, sans le respect de l’article 12 de la Loi n° 2021-21 du 02 mars 2021 fixant les règles d’applicabilité des lois, des actes administratifs à caractère réglementaire et des actes administratifs à caractère individuel, par le régime répressif de Macky Sall à six mois de la prochaine élection présidentielle. Le leader de l’opposition Ousmane Sonko a été réduit au silence et envoyé à la prison de Sébikotane pour l’écarter de la présidentielle de 2024. Au moment où on attendait de voir les ténors du parti en première ligne pour réclamer la libération de leur candidat déclaré, ce sont deux jeunes en l’occurrence Ngagne Demba Touré, coordonnateur national de la Jeunesse Patriotique du Sénégal (JPS), et Outhmane Diagne qui ont pris leur courage à deux mains pour porter le combat politique. Ils ont fait des sorties remarquées et très partagées sur les réseaux sociaux après l’arrestation du maire de Ziguinchor.
Opération « Ville morte »
Le greffier de Matam a lancé l’opération « Ville morte » et demandé à occuper pacifiquement pour exiger la libération du chef de l’opposition Ousmane Sonko et de tous les détenus politiques. « Nous devons occuper toutes les rues de Dakar. Nous en avons le droit. Nous avons la liberté de manifester. Nous avons également la liberté de réunion. Nous devons occuper toutes les rues pour montrer pacifiquement que nous ne sommes pas d’accord avec l’arrestation du président Ousmane Sonko et de tous les autres 700 détenus politiques », a déclaré Ngagne Demba Touré dans sa première vidéo partagée sur la page d’Outhmane Diagne Mafia Kacc-Kacci qui totalise plus de 93. 000 abonnés.
«Macky Sall ne peut pas empêcher l’existence du Pastef»
Activement recherché par les renseignements généraux depuis des mois, Outhmane Diagne a également fustigé les décisions du gouvernement de Macky Sall. Il a harangué ses milliers de followers sur les réseaux et appelé à la mobilisation permanente jusqu’au départ du Président sortant. « Macky Sall et ses ouailles veulent mettre un terme au projet de Pastef. Mais, ils ne peuvent pas empêcher ce parti d’exister dans le paysage politique du Sénégal. Ce n’est pas le moment de faiblir ni de baisser les bras. Le véritable combat pour changer ce pays a commencé le 31 juillet. Si vous y croyez dur comme fer, nous allons remporter ce combat contre l’arbitraire du système en place », a rappelé le militant convaincu, devenu l’un des leaders de la résistance. Il est d’ailleurs l’un des premiers à appliquer à la lettre la consigne de la « désobéissance civile » en refusant de répondre à une convocation des forces de l’ordre. «Si on continue de croire au Projet, Sonko sera le 5e Président du Sénégal» Outhmane Diagne continue de publier en temps réel les manifestations au Sénégal et dans la diaspora. Le jeune homme honni par les partisans du régime finissant de Macky Sall a rappelé l’engagement des jeunes Patriotes à faire d’Ousmane Sonko le futur chef de l’Etat du pays : « Le chemin vers la liberté sera long. Le président Ousmane Sonko l’a, maintes fois, répété. Le chemin sera parsemé d’embuches. Si on continue de croire au projet, Sonko sera le 5e Président du Sénégal. Nous sommes du bon côté de l’histoire. Il n’y a aucune raison d’avoir peur. Nous devons rester des Patriotes convaincus. Nous ne devons pas trahir notre leader Ousmane Sonko. Mobilisons-nous encore. C’est quand on aura imposé un rapport de force qui nous sera favorable que Macky Sall nous prendra au sérieux. Notre objectif doit être le contraindre à la démission. Nous méritions de vivre un pays de libertés et de démocratie. »
L’opération FESS FEPP en branle
Ngagne Demba Touré a aussi lancé une nouvelle opération dénommée «FESS FEPP» le mardi 1er août pour demander aux jeunes épris de justice et de libertés à rejoindre la capitale Dakar pour manifester légalement contre le régime oppressif de Macky Sall : « Nous appelons à un sit-in dans toutes les rues de la capitale. Cela doit se faire en même temps que l’opération « Ville morte ». Nous devons démontrer que nous ne cautionnons pas les dérives de Macky Sall. Il faut qu’on montre au monde entier que les Sénégalais s’opposent à la politique liberticide de l’actuel Président. » Au moment où beaucoup de cadres de Pastef se retrouvent en prison, d’autres traqués pour leurs opinions politiques, Touré et Diagne assument leur rôle de nouveaux porte-étendards de la lutte pour le respect des libertés, la libération des détenus politiques et la participation d’Ousmane Sonko à la présidentielle de 2024.
Par Ablaye Diallo Yoor Yoor
