La scène politique sénégalaise est le théâtre de tensions exacerbées autour de la candidature d’Ousmane Sonko, le chef de l’opposition. L’édifice démocratique semble ébranlé, mettant en lumière le rôle complice joué par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) dans cette situation inédite.
Le mandataire Ayib Daffé, par le biais d’un communiqué percutant, souligne avec justesse les inquiétudes quant au respect de la Constitution et du Code électoral dans le processus de dépôt de la caution de 30 millions à la CDC. Cependant, ce qui émerge de manière plus préoccupante, c’est le rôle ambigu de cette institution dans le déroulement de l’élection.
En demandant une attestation suite au dépôt de la caution, Ayib Daffé met en lumière une possible intrusion de la CDC dans des compétences qui ne lui sont pas dévolues. Le mandataire rappelle que la CDC devrait se limiter strictement à recevoir les dépôts des cautionnements, conformément à l’article L.122 du code électoral, et non pas s’immiscer dans des vérifications dévolues au Conseil constitutionnel.
Cette situation complexe et politique prend une teinte plus sombre lorsque l’on considère les déclarations de discrimination et de persécution envers Ousmane Sonko. La CDC, en tant qu’institution financière, ne devrait pas être complice d’une éventuelle interférence politique.
Il est impératif de mettre en lumière et d’interroger le rôle joué par la CDC dans cet épisode. Les principes de transparence et d’indépendance des institutions doivent être réaffirmés pour restaurer la confiance des citoyens. Dans cette période cruciale, le Sénégal doit examiner de près comment la CDC a contribué à cette situation inédite et s’assurer que les élections à venir se déroulent dans le strict respect des règles démocratiques, sans aucune ingérence indue.
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