En saisissant mon clavier, deux sentiments m’animent : de la joie et de la tristesse.
De la joie parce que je suis convaincu que ta victoire, c’est-à-dire la victoire du peuple sénégalais, est proche. De la tristesse parce qu’un homme aussi juste, aussi patriote, aussi honnête, aussi intègre que toi ne devrait passer une seule seconde en prison.
Mais je te connais croyant, donc patient et résilient. Tu es resté debout et le seras toujours.
Jamais dans l’Histoire politique du Sénégal, un homme n’a été aussi injustement traité : radiation de la fonction publique sans raison, calomnie, complot d’Etat, répressions, agressions physiques et morales, etc.
Mais tu es resté debout et tu le resteras.
La ferveur avec laquelle le peuple sénégalais accueille chaque message venant de toi, exécute chacune de tes recommandations montre à suffisance que la prison n’enferme pas les consciences ni les idées. A toi la victoire finale. Le dernier mot revient au Peuple.
Depuis une dizaine d’année, tes frêles épaules d’homme supportent tout le poids de la haine d’un gouvernement qui se sert de toute la force répressive d’un Etat pour te rayer du paysage politique sénégalais. Il ne se cache plus tellement tout est flagrant. Avec la vile complicité d’un groupuscule composé de journalistes, d’hommes d’affaires, de fonctionnaires.
En réalité, c’est le Système, tentaculaires, contre lequel tu as engagé un combat pour que finissent la corruption, la malgouvernance, l’injustice sociale ; c’est ce système-là, par instinct de survie, qui se défend. Se défendre pour lui, c’est de t’éliminer de la carte,complètement. Les méthodes n’importent peu pour lui. Seule la finalité est considérée.
Mais tu es resté debout et vivant. Digne et combatif.
Ousmane, je voudrais ici te magnifier toute ma solidarité, te dire la tristesse qui m’anime à chaque fois que je pense qu’un homme de ta trempe est détenu en prison pour ses ambitions politiques, nobles de surcroit. Mais je sais que ta conscience est libre.
En témoigne le coup de maître que tu as joué hier : pendant que le Système barricadait ton domicile, tu réfléchissais en réalité et pensais déjà au futur du projet et à comment le sauver. Eux ils sont en prison parce que tu les hante : « kuy aj du bëgg kuy téen », disent les wolof.
Tiens bon, frère (oui, PASTEF est une fratrie) !
Le Peuple sénégalais est avec toi. C’est cela d’ailleurs ta plus grande force. C’est cela aussi, leur plus grande faiblesse. Le chemin parcouru est beaucoup plus long que ce qui nous reste pour accéder au bout du tunnel. Au bout du tunnel, la Grande Victoire. Marchons alors :
« 𝐄𝐧 𝐫𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐜𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 ».
𝐀𝐥𝐢𝐨𝐮𝐧𝐞 𝐒𝐀𝐋𝐋
𝐃é𝐩𝐮𝐭é 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐢𝐚𝐬𝐩𝐨𝐫𝐚.
𝐙𝐨𝐧𝐞 𝐄𝐍𝐎𝐂