Nous sommes dans la dernière semaine de la campagne électorale. Dimanche, le 24 mars 2024, les Sénégalais iront aux urnes pour élire leur nouveau président de la République. Dix neuf candidats sont en lice pour occuper ce fauteuil si convoité. L’élu présidera ainsi aux destinées de notre Nation les cinq prochaines années. C’est un moment crucial dans la vie d’un peuple et un mauvais choix dans les urnes pourrait être extrêmement regrettable. Ces douze dernières années, nous n’avons cessé de crier sur tous les toits notre vive colère et nos profondes frustrations. Macky Sall et son candidat, Amadou Ba, nous lèguent un pays économiquement agenouillé et socialement fracturé. Nous rêvions d’en finir un jour avec leur régime et l’occasion nous est ainsi donnée ce dimanche de reprendre notre destin en main en prenant une décision suffisamment éclairée dans le secret de l’isoloir.
De tous les candidats qui concourent à cette course présidentielle, nous estimons que Bassirou Diomaye est le mieux indiqué pour diriger le Sénégal. De toute évidence, l’homme fait actuellement la meilleure campagne électorale en s’appuyant sur l’efficace machine de sa grande Coalition. En compagnie de son frère de parti et leader charismatique de PASTEF, Ousmane Sonko, sa caravane draine partout des foules sur son passage et leurs discours enflammés sont bien accueillis par un public surexcité et conquis.
Cependant, au-delà de l’effet de masse et du concours de popularité, les électeurs devront faire un choix objectif et dépouillé de toute émotivité. Les témoignages élogieux d’Ousmane Sonko sur Bassirou Diomaye Faye auraient pu suffire pour convaincre tout électeur sceptique, mais notre compagnonnage avec Bassirou Diomaye, ces dernières années, à travers l’aventure de Jotna Media Group, nous a permis de découvrir d’autres facettes de l’homme. À l’échelle de la gestion d’un pays, cela peut paraitre anecdotique, mais cette relation politico professionnelle nous renseigne suffisamment sur ses qualités. Au-delà du parcours académique et professionnel qui singularise chaque candidat, nous estimons que l’élection présidentielle du 24 mars doit également se jouer sur un élément fondamental qui passe malheureusement sous le radar. Il s’agit des VALEURS.
𝐔𝐧 𝐡𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐨𝐥𝐞
Dans l’un de nos derniers articles, en appelant vivement à la libération du candidat Bassirou Diomaye Faye, nous rappelions la haute portée de l’acte de voter et que celui-ci, loin d’être une simple formalité citoyenne, doit nécessairement s’appuyer sur ce que l’électeur aura d’abord entendu de la bouche de chaque candidat avant de pouvoir faire un choix éclairé. Par conséquent, rien n’est plus injuste et antidémocratique dans une compétition électorale que de priver de parole un candidat au profit des autres. Justement, Bassirou Diomaye est un homme de parole. En effet, il est fréquent d’entendre de la part des candidats des promesses, les unes plus mirobolantes que les autres, dans le simple but d’obtenir le vote de l’électeur. Cependant, toutes les personnes qui ont travaillé avec Diomaye peuvent témoigner qu’il ne dit jamais à son interlocuteur ce qu’il a envie d’entendre. Cela peut paraitre froid et déstabilisant, mais Bassirou s’assure d’argumenter et de prendre le recul nécessaire avant d’émettre un avis. Ses positions ne dépendent point de l’affinité qui le lie à l’autre ou de la simple volonté de plaire, mais elles procèdent toujours d’une mûre réflexion.
Lorsque nous lancions Jotna Media Group, Bassirou Diomaye Faye, à la suite de notre sollicitation, nous avait promis de tenir une chronique hebdomadaire pour appuyer la nouvelle chaîne médiatique. Malgré ses lourdes charges professionnelles et politiques qui lui laissent peu de temps libre, il s’organisait toujours pour être présent tous les samedis à l’enregistrement de l’émission. Nous avons pu tourner avec lui une quarantaine de numéros. Lorsqu’il a compris qu’il ne pouvait plus honorer ses engagements, Diomaye nous a clairement expliqué qu’il allait céder sa place à quelqu’un d’autre tout en nous conseillant su le choix des meilleurs profils pour lui succéder. De la générosité et une grande fiabilité.
𝐔𝐧 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢𝐬𝐦𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐭𝐞̂𝐭𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐞́𝐩𝐚𝐮𝐥𝐞𝐬
L’épisode Ndingler a révélé Bassirou Diomaye Faye à beaucoup de Sénégalais lorsque le puissant industriel Babacar Ngom cherchait à faire main basse sur les terres des habitants de Ndingler et que Bassirou s’y était farouchement et publiquement opposé. Le pays a suivi les différentes péripéties de cette affaire, devenue un débat national, qui avait contraint d’ailleurs le président-directeur général de SEDIMA à faire une sortie largement médiatisée (fait rarissime) pour tenter de se défendre. Si le propriétaire de la SEDIMA, du haut de sa toute-puissance financière, avait réussi à obtenir le soutien de la quasi-totalité de la presse qui le faisait passer pour le bon samaritain devant les villageois, en travestissant volontairement la réalité, Diomaye ne s’est laissé nullement impressionner ou intimider, bien au contraire. En portant sur ses épaules ce combat pour la restitution des terres à leurs propriétaires, il a réussi à mobiliser une grande vague de solidarité des Sénégalais pour ce qui paraissait pourtant aux yeux de beaucoup de personnes comme une bataille de David contre Goliath.
L’exploitation du pétrole et du gaz sénégalais va susciter beaucoup d’appétits et de convoitises des multinationales et de certaines puissances occidentales. Et si des pays ont échappé à la malédiction des ressources naturelles grâce à une bonne gouvernance de leurs hydrocarbures, permettant ainsi un partage équitable des richesses aux populations, c’est parce qu’ils ont des dirigeants suffisamment patriotes et capables de négocier au profit exclusif de leur pays. Cela nécessite d’avoir les épaules assez solides pour faire face à toutes les formes de pression, d’où qu’elles puissent venir. Ce qui s’est passé à Ndingler et la posture héroïque de Diomaye devant cette affaire nous donnent un aperçu de la solidité des épaules de l’homme dans la protection et la défense des intérêts exclusifs de ses compatriotes.
De plus, pour les mauvaises langues qui tentaient un raccourci politique dans sa prise de position, Diomaye précisait dans l’une de ses chroniques que : «c’est d’abord une question éminemment humaine, ensuite d’incapacité notoire chez moi à regarder l’injustice sans m’indigner.» En effet, plutôt que de faire étalage de ses connaissances en fiscalité ou d’aborder des thèmes purement techniques, Diomaye faisait toujours le choix de traiter de sujets sociaux dans ses chroniques. Il reste extrêmement sensible au sort du monde rural et à l’injustice que vivent les couches les plus vulnérables de la société. Entre les conséquences désastreuses de la Centrale à charbon sur les populations de Bargny et le traitement salarial injuste des agents de sécurité (ASP), chaque chronique était une occasion pour lui d’exprimer son indignation sur ce que vit le Sénégalais d’en bas avant de formuler des solutions.
𝐔𝐧𝐞 𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐞𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐝𝐢𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧
Avant de devenir Secrétaire général du parti PASTEF, Bassirou Diomaye Faye était le responsable de la diaspora et coordonnateur du Mouvement des cadres patriotes. La diaspora et les cadres sont deux groupes assez particuliers d’une organisation politique. Si l’une est composée de Sénégalais de l’extérieur caractérisés par leur expérience unique acquise au contact d’autres cultures et d’autres méthodes de travail, l’autre regroupe des Sénégalais, aussi bien à l’intérieur du pays que dans la diaspora, qui se singularisent par leur riche parcours académique et professionnel. Diriger cumulativement ces deux branches d’une formation politique requiert des prédispositions à l’écoute et une grande ouverture d’esprit. Tous les témoignages recueillis convergent vers les mêmes observations : Bassirou Diomaye sait écouter attentivement son interlocuteur même s’il n’est pas d’accord avec lui. Il sait en prendre sur les épaules, mais il faut toujours être prêt à entendre sa réplique qui, du reste, demeure toujours convaincante et respectueuse. Si les cadres lui ont fait totalement confiance également, c’est parce qu’il a les qualités intellectuelles qui forcent le respect et l’admiration des membres du MONCAP.
En somme, nous pouvons dire que nous avons enfin la possibilité de confier notre pays à un homme qui, en plus de son intégrité professionnelle confirmée par son passage sans faille à l’Inspection des impôts et domaines depuis une quinzaine d’années, jouit d’une grande probité morale. Mieux, il dispose surtout de grandes qualités humaines. Des qualités enseignées dans les grandes écoles de gestion à tous les futurs leaders.
Lamine Niang