Alors, il urge d’appeler cette classe politique complotiste en perte de légitimité et de repères d’adopter un comportement sain, basé sur la franchise et la sérénité que requiert la situation de l’heure, en dehors de toute compromission. Il est impératif qu’elle résolve le problème du report illégal de la date de l’élection présidentielle en se conformant au calendrier électoral. Toute autre discussion est sans importance.
Dans le tumulte complexe et maintenant imprévisible de la marche du pays, la figure du chef de l’État doit émerger comme un phare de stabilité et de direction. Cette responsabilité, portée sur les épaules de celui qui a été choisi pour guider la nation, est loin d’être une tâche à simplifier, à minimiser ou à fouler au pied. Elle requiert non seulement une compréhension profonde des dynamiques internes et externes qui influencent le pays, mais également une capacité à naviguer dans ces eaux troubles avec sagesse, prévoyance et un engagement indéfectible envers le bien-être de la nation et de ses citoyens. Il faut chercher à en avoir la posture, même si, à l’évidence cela semble trop demander.
Le devoir d’un président de la République transcende largement la gestion quotidienne des affaires de l’État. Il s’agit d’incarner l’unité nationale, de protéger les fondements de la démocratie et de garantir la conduite de l’État face à des défis sans cesse renouvelés. Cette responsabilité se manifeste de manière cruciale en cette période de crise multidimensionnelle, où le risque de dérapage vers le chaos irréversible devient palpable. Macky SALL n’a pas le droit d’inviter dans le jeu, ce qui constituerait le summum de la tension : le coup d’Etat, quel qu’il soit (institutionnel, constitutionnel ou militaire) ! Cela relève simplement de l’irresponsabilité et de l’hérésie.
Face à la crise, la posture du chef de l’État doit plutôt être celle de la retenue, le respect strict des lois et règlements (surtout de la loi électorale) et la protection de la Constitution telle que lue dans son serment face au peuple qui l’a élu souverainement. L’enjeu dépasse nos ego, surdimensionnés d’ailleurs pour certains, et nos petites personnes. Il est impératif de s’engager dans une communication transparente, en exposant clairement la pleine conscience des enjeux et des défis réels. Cela implique de prendre en compte avec sincérité et franchise les diverses voix et préoccupations au sein de la société, y compris celles de la société civile, des syndicats et du patronat (celui-là qui montre qu’il n’est pas mû que par le profit). Une telle approche contribuera à coup sûr à désamorcer les tensions, à renforcer la confiance dans les institutions et à stopper l’escalade de la violence.
Au cœur de la tourmente politique qui secoue actuellement le Sénégal, rappelons-le, un élément catalyseur se distingue nettement : la collusion entre Macky SALL et Karim WADE, patron du Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Cette alliance, aux contours aussi surprenants qu’inquiétants, soulève des questions fondamentales sur la trajectoire démocratique et la stabilité du pays. Leur entente qui n’est rien d’autre qu’un complot visant à consolider leurs intérêts politiques au détriment du bien commun, marque le point de départ de la crise actuelle qui a fini de plonger le Sénégal dans une période d’incertitude et de désordre.
L’origine de cette crise, marquée déjà par un bilan tragique, trouve sa source dans une décision inique : le report de l’élection présidentielle, orchestré sous des prétextes fallacieux. Cette manœuvre est une tentative de Macky SALL de s’accrocher au pouvoir, avec la complicité tacite de Karim WADE et du PDS, dans un jeu politique qui semble ignorer les aspirations démocratiques du peuple sénégalais. Cette position exacerbe non seulement les tensions mais également érode la confiance envers les institutions démocratiques, laissant présager une crise de légitimité irréversible au sommet de l’État.
Cette situation délicate souligne la responsabilité principale du président SALL et de son allié du moment, Karim WADE, dans la genèse de l’instabilité actuelle. Leur entente, qui semble transcender les clivages politiques traditionnels, reflète donc une stratégie de conservation du pouvoir qui s’affranchit des principes démocratiques et de la volonté populaire. En privilégiant leurs ambitions personnelles et partisanes, ils ont mis en péril l’unité et la cohésion nationales, faisant fi des exigences d’une gouvernance responsable.
Cette complicité a le mérite de rappeler l’existence d’un groupement d’intérêt politique qui estime que le pouvoir devrait passer d’une main « libérale » à l’autre faisant fi des désidératas du peuple souverain composé de Sénégalais qui font et défont la marche du pays au quotidien, loin des tumultes du landernau politique.
Il est aujourd’hui évident que ce qui se nomme « système », qui est non seulement une pratique, mais également un mode de pensée et un modus operandi, méprise royalement la masse silencieuse ou active qui observe et note. Ce monde finissant feint d’oublier que le type de sénégalais nouveau démasque au premier mot servi, au premier regard malicieux, à la première gesticulation et attend toujours au tournant. Le nouvel homo senegalensis décrypte le message avant même que ne soit libérée la parole et ne sonne l’hallali. Certainement sous l’influence de la nouvelle culture numérique, il vit dans la transparence des choses simples.
Ces inadéquates mises en scène relèvent du court envol de bulles dont le sort n’est rien d’autre que l’explosion. Elles sont parfaitement démodées. Cette forme de pratique de la « petite politique » corollaire de populisme autoritaire, crédités par des forces (celles-là organisées) férues de complots, pue à mille lieues. En un mot comme en mille, « la populace » décode toujours l’intention, décrypte le message et finit par décider de résister à l’influence. Le peuple n’a plus de force face à ce jeu insipide ! Alors, il urge d’appeler cette classe politique complotiste en perte de légitimité et de repères d’adopter un comportement sain, basé sur la franchise et la sérénité que requiert la situation de l’heure, en dehors de toute compromission. Il est impératif qu’elle résolve le problème du report illégal de la date de l’élection présidentielle en se conformant au calendrier électoral. Toute autre discussion est sans importance.
En définitive, nous rêvons d’un chef d’État responsable qui, face à l’adversité, reste inébranlable dans sa détermination à servir son peuple avec intégrité, sagesse et une vision claire pour un avenir stable et prospère. C’est une attitude qui fait panser les vilaines plaies de notre démocratie balafrée.
Moctar BA.