DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE DENONCENT DES « DERIVES AUTORITAIRES »

Afrikajom center, Amnesty international / section Sénégal, Forum social sénégalais, ENDA graf sahel, GRADEC, LSDH, Vision citoyenne, Raddho, PACTE, Article19, Présence chrétienne, Toi du monde Sénégal, expriment leur vive inquiétude

Dans une déclaration commune, signée Afrikajom center, Amnesty international / section Sénégal, Forum social sénégalais, ENDA graf sahel, GRADEC, LSDH, Vision citoyenne, Raddho, PACTE, Article19, Présence chrétienne, Toi du monde Sénégal, ces organisations de la société civile ont exprimé leur vive inquiétude face à ce qu’elles qualifient de « graves dérives » liées à la décision du juge d’instruction ordonnant le placement sous mandat de dépôt du principal leader de l’opposition, l’arrestation et l’emprisonnement tous azimuts de ses cadres et militants et finalement la dissolution « extra-judiciaire » de son parti, le PASTEF.

D’après ces organisations de la société civile : «  Cette situation est d’autant plus inquiétante, qu’elle intervient à un moment où, le peuple sénégalais venait de saluer les actes importants de décrispation politique posés par le Président de la République, suite à son renoncement à briguer un troisième mandat et à la levée du blocus placé devant le domicile de Mr. Ousmane Sonko pendant cinquante-cinq jours. »

Par contre, «  Ces arrestations et emprisonnements multiples auxquels viennent s’ajouter la fermeture des sièges de partis politiques, et les mesures récurrentes de restriction du réseau internet, sont assurément de nature à mettre en péril la paix sociale et la stabilité dont le pays a tant besoin  », préviennent elles.

Déplorant cette situation dont les risques pèsent sur la démocratie, les libertés et le vivre ensemble, ces organisations de la société civile dénoncent ce qu’elles considèrent comme «  dérives autoritaires  ».

Et de déclarer : « Nous, organisations de la société civile signataires de la présente déclaration déplorons et dénonçons ces dérives autoritaires, ainsi que les violences quels qu’en soient la nature et les auteurs, qui constituent à n’en pas douter de sérieux risques qui pèsent sur la démocratie, les libertés et le vivre ensemble  », ont-t-elles déclaré.

En conséquence, conclut on : « Nous appelons l’ensemble des protagonistes de cette grave crise politique à bannir la violence et à privilégier le dialogue direct pour la libération de tous les détenus d’opinion la levée des interdictions systématiques de manifestations et le respect sans discrimination des droits civils et politiques la paix et la stabilité du Sénégal. »

Source Sud Quotidien

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