M. le président, écoutez votre peuple, par Babou Bamba

M. Le Président,
Lors d’un sommet France-Afrique de la Baule, le président Mitterrand disait ceci :

« Monsieur le Président, voilà une vérité qui est totalement aux antipodes de vos pratiques anti-démocratiques, des dérives liberticides actés par votre régime ultra répressif, dont les symptômes de fin de règne sont aussi visibles que le soleil au zénith. »


Vous êtes au crépuscule de votre gouvernance marquée tantôt par des réalisations infrastructurelles auxquelles nous avions apporté des contradictions sous-tendues par des débats d’idées et des prises de position marquant notre désaccord sur les modes de financements et autres montants faramineux engloutis dans ces ouvrages.


D’autre part, un bilan immatériel catastrophiquement empreint de violences, d’oppressions de brimades et de privations de liberté à l’égard de vos opposants particulièrement à son leader incontestable en la personne de Ousmane Sonko, dont le seul tort est d’avoir des ambitions louables pour ce pays.
Vous avez hérité d’un pays, j’allais dire d’une nation stable caractérisée par un calme légendaire et une stabilité enviés par tous. Une nation soudée où règnent la cohésion sociale, l’amour du prochain et la confiance mutuelle entre compatriotes, mais votre politique ethniciste, clanique doublée de méchanceté gratuite et sélective, a fini d’installer un climat délétère au point que, des familles unies par des liens sacrés, se regardent en Chien de faïence, où chacun se méfie de l’autre en le prenant non pas comme un adversaire, mais un ennemi.
Savez-vous, Monsieur le président que, sous votre magistère, le degré d’animosité entre sénégalais a atteint des proportions jamais imaginées.


Or, la gouvernance d’un pays doit s’inscrire dans les limites prioritaires des besoins exprimés par le peuple que l’on gouverne.
Monsieur le président, vous n’avez pas de problème avec ousmane sonko, intuiti personae, mais vous êtes en conflit permanent avec vous même, avec votre subconscient qui ne peut guère accepter la vérité du moment, une vérité de faite exprimée par des pans entiers de la population qui fera que votre successeur ne sera ni plus, ni moins que le leader de PASTEF les patriotes. Et les sénégalais ne ratent jamais l’occasion de lui manifester cet élan de sympathie à la moindre occasion. En atteste, la “Sonkorisation” de l’espace public qui est une réalité difficile à contrecarrer malgré les restrictions sévères.


Par ricochet, vous vous mettez à dos contre une bonne frange de votre peuple qui aspire aux changements qui sont plus que jamais arrivés à maturation.

Quid alors de la propagande mensongére, savamment distillée et ressassée, selon laquelle, les qualificatifs de terrorisme,malfaiteurs complots… et tuti quanti tenus à notre égard, nous resterons les dignes fils de ce pays qui ont le Sénégal dans le cœur, l’amour de la patrie et le désir ardent de transformer ce pays afin que tout sénégalais puisse se sentir chez lui, dans la paix, la sécurité et la joie de vivre.

Toute affaire cessante, l’euphorie des premières années de votre magistère a très tôt cédé le pas à la désillusion avec son lot de désespoir, de misère qui est devenue la chose la mieux partagée par les Sénégalais.
En des termes plus prosaïques, les fruits amers de onze ans de gouvernance n’ont pas tenu la promesse des fleurs de la grande journée glorieuse qui marquait votre accession au pouvoir en 2012, dans un pays transformé, en une décennie seulement, en un oasis d’ opulence ostentatoire entourée d’un désert de pauvreté aggravée .


Monsieur le Président, vous vous posez certainement la question de savoir, comment arriver à bout de cet large et profond élan de soutien national et international exprimé en faveur du prisonnier, j’allais dire de l’otage le plus célèbre du Sénégal?


Rassurez-vous, monsieur le président en acceptant la volonté de Dieu, car si, elle doit s’accomplir, personne n’y peut absolument rien, quand bien même vous disposeriez de tous les mécanismes et arsenaux en votre possession.
Votre acharnement quasi paranoïaque sur la personne de Sonko, sera balayé par une détermination décuplée à travers un vaste mouvement de résistance conformément aux dispositions de la constitution qui en toute légalité nous concède ce droit.


Tout ce branle de combat procède d’une seule et même logique : Comment créer le chaos, pour enfin trouver le prétexte de reporter les élections et se maintenir au pouvoir.
Aulieu d’apporter une réponse plausible pour solutionner la problématique de la cherté de la vie, des enfants de votre nation qui meurent par centaines dans le désert et les océans, du mal de vivre des sénégalais, vous vous plaisez à jouer avec leur avenir avec une légèreté déconcertante à travers des accusations fallacieuses et des rapts tous azimuts qui ne reposent sur rien d’autre que de l’abus d’autorité aux allures d’une dictature digne des régimes totalitaires.
C’est sous votre régime que l’ére de la gouvernance du mépris, de l’intolérance, de la méchanceté gratuite, de l’absence d’humanisme, étale toute sa “splendeur”.


Jamais l’image du Sénégal et de sa jeune démocratie n’ont été aussi écornées, jamais notre tissu social n’a atteint ce niveau de délitement avec en lame de fond, des fissures et cassures qui prendront du temps à se refermer.
Vivement, nous souhaitons que vous reveniez à la raison, en cessant de ramer à contre courant de la volonté de votre peuple qui en a assez de votre gouvernance, de votre régime dont les limites de l’incompétence sont plus-que palpables.
Monsieur, le président, écoutez, votre peuple et vous aurez la réponse à vis questions.
Salutations chaleureuses et patriotiques.

Babou Bamba
PASTEF GRAND YOFF.

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