Secrétariat national à la diaspora de PASTEF: Appel du peuple du Sénégal aux organisations progressistes et démocratiques, aux peuples d’Afrique et du monde pour le respect effectif  de l‘Etat de droit et de la démocratie dans notre pays !

Macky Sall, ses juges aux ordres et son ministre de l’intérieur viennent, sans surprise du reste, de prendre dans la même journée  la double décision, arbitraire et irresponsable , de mettre en prison le président Ousmane Sonko, et de prononcer la dissolution du parti Pastef-Les Patriotes dont il est le leader. La direction nationale de Pastef a retenu  d’attaquer le Décret de dissolution devant les juridictions nationales et internationales  compétentes, dès sa notification au parti.   Cette double forfaiture  marque un gigantesque bond en arrière de 63 ans dans le processus de construction de la démocratie au Sénégal ; elle nous renvoie en effet à  la dissolution du Parti Africain de l’Indépendance (PAI) le 1er août 1960, suite au hold up des élections municipales à Saint-Louis sous le régime senghorien. Tous les réactionnaires, adeptes ouverts ou cachés du système, en bons complices des turpitudes du régime, se sont mis à jubiler ! Pour eux, Macky Sall a démontré à la face du monde que le Sénégal est un Etat fort !!! Un Etat fort est fondé sur la volonté du peuple, dont il bénéficie du respect et de la confiance ; loin de se glorifier de l’usage de la violence d’état pour réprimer les citoyen-ne-s, il assure leur protection et leur sécurité, leur bien-être et leur vivre-ensemble dans la liberté, la vérité, la paix,  la justice et la solidarité. Macky Sall peut prendre tous les décrets du monde, ni lui, ni son appareil idéologique et répressif ne réussiront jamais à faire mourir PASTEF, parce que tout simplement des millions de Sénégalais -es et d’Africain-e-s se sont approprié le PASTEF, dans leur cœur et dans leur âme, en tant que Projet, Esprit, Vision et creuset de Valeurs, bref un Espoir impérissable pour les générations présentes et futures.

Pas moins de huit (08) charges ont été alignées contre Ousmane Sonko : appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, atteinte à la sûreté de l’État, vol de téléphone portable, diffusion de fausses nouvelles ! Notre pays le Sénégal, réputé à travers le monde comme le pays de la téranga, c’est à dire de l’ouverture et de l’hospitalité, est en train de sombrer inexorablement, sous l’ère Macky Sall, dans le gouffre de l’injustice, de la corruption, de l’arbitraire et de la tyrannie. Jamais l’image du Sénégal n’a autant pali en Afrique et dans le monde. Pour sûr,  Macky Sall sortira par la petite porte, celle du reniement et de la trahison des engagements pris devant la Nation, celle de l’Etat hors-la-loi des brigands et pilleurs de la république.

Surenchère des affaires et des dossiers, procès en sorcellerie montés contre de soi-disant populistes, terroristes, salafistes et  djihadistes, jamais acharnement et persécutions n’ont été autant déployés contre un opposant politique au Sénégal. De Majhmout Diop à Cheikh Anta Diop en passant par Omar Diop Blondin et Mamadou Dia, avec une pensée respectueuse à l’endroit des Amilcar Cabral ou autres Thomas Sankara, que de rêves, d’espoirs et de vies brisés au Sénégal et en Afrique sur l’autel d’intérêts égoïstes de classe, de caste et de famille, au grand dam de l’intérêt général et de la patrie toute entière ! 

Il appartient aux peuples, aux forces progressistes et démocratiques d’y mettre un terme définitif, solidairement. C’est là tout l’enjeu du combat qui se déroule au Sénégal. La soif intarissable de pouvoir hyper-présidentialiste confinant à la monarchie, la volonté d’accaparement et de prédation, la peur bleue du devoir de rendre compte, poussent nombre de présidents d’Afrique à vouloir se cramponner ou se pérenniser au pouvoir, fût-ce par procuration ou à travers des tripatouillages donnant lieu à de véritables coups d’état constitutionnels, quitte à plonger nos pays dans le chaos ! Dans le Sénégal de Macky Sall, cette obsession se présente sous la forme du « TOUT SAUF PASTEF, TOUS SAUF SONKO », au nom de la perpétuation du système néocolonial de servitude volontaire, d’autocratie, de prédation et de pillage des ressources nationales. Sont alors en jeu non seulement la candidature d’Ousmane Sonko à  la présidentielle de février 2024, mais aussi sa santé et même sa vie, car il ne saurait être question, aux yeux des partisans de la servitude volontaire, que son exemple puisse faire tache d’huile dans la sous-région voire sur le continent africain tout entier !

Comment une justice digne de ce nom peut mettre sur le dos d’Ousmane Sonko les violences, les destructions de biens publics ou privés et les dizaines de meurtres avec balles réelles enregistrés au Sénégal de mars 2021 à nos jours, alors même que ses partisans en sont les principales victimes ? Accusations fantaisistes du reste, proférées par un procureur en mission commandée, sur la base de montages grotesques d’audios et de vidéos, ou de propos tronqués, sortis de leur contexte et manipulés sciemment dans l’unique but d’éliminer Ousmane Sonko et le parti Pastef ! Où sont les résultats des enquêtes sérieuses et indépendantes attendues depuis plus de deux ans pour faire la lumière sur les évènements, identifier et punir les auteurs, commanditaires ou responsables ? Que font Macky Sall et ses magistrats du droit imprescriptible à la résistance démocratique face à l‘oppression, à l’injustice, à l’arbitraire, à la dictature et à la tyrannie, droit garanti par la Constitution ? Peut-on imaginer vivre dans un Sénégal de paix, de stabilité et de travail, à l’occasion ou au lendemain d’une élection organisée sur la base de l’exclusion antidémocratique et préméditée du principal favori aux yeux de la majorité des citoyens dans le pays comme dans la diaspora ?

Depuis un certain temps, nous vivons de fait au Sénégal sous état d’urgence ou régime d’exception non déclaré, avec interdictions systématiques et brutales des manifestations, arrestations et emprisonnements en masse, fermetures ou blocus de sièges de partis politiques légalement constitués, restrictions répétées de l’accès à internet, coupure prolongée du signal de la radio-télévision Wal Fadj’ri, etc. Il n’est pas anodin dans ce contexte de voir subitement le ministre de l’intérieur venir porter à la connaissance de l’opinion publique un « attentat terroriste et barbare commis au cocktail molotov contre un bus de transport en commun », occasionnant 02 morts et 05 blessés graves. Le Bureau Politique National de Pastef-Les Patriotes s‘est démarqué publiquement de tels agissements et les a condamnés fermement. Il n’en reste pas moins des zones d’ombre qui rendent perplexe tout observateur quant aux circonstances, aux acteurs, au déroulé et aux témoignages contradictoires liés à cette affaire.

La vigilance s’impose.  Ousmane Sonko lui-même a tenu assez tôt à alerter sur des montages d’actes criminels de ce genre, conçus en haut lieu pour être mis sur le dos de l’opposition patriotique, dans le but d’installer un climat de terreur susceptible de justifier la prise « légale » de mesures du genre état d’urgence, état de siège et autres mesures d’exception aux motivations antidémocratiques. Les enjeux sont énormes, pour le présent et pour l’avenir des peuples du Sénégal, de l’Afrique et du monde. Ces peuples partagent fondamentalement les mêmes intérêts et font face aux mêmes ennemis vivant de l’oppression des nations ainsi que de l’exploitation des travailleurs et des masses laborieuses.  Voilà pourquoi, par- delà le sort de Pastef-Les Patriotes et de son leader le président Ousmane Sonko, le peuple sénégalais mobilisé et déterminé à aller jusqu’au bout du combat libérateur, en appelle à la solidarité des peuples d’Afrique et du monde, au soutien de toutes les forces et organisations progressistes et démocratiques, pour exiger, sous les formes qu’ils jugeront les plus appropriées : 

-la libération immédiate et sans condition du président Ousmane Sonko et de tous les détenus politiques ; 

-l’arrêt de l’acharnement et des persécutions dirigés contre Ousmane Sonko, les militants et sympathisants du parti Pastef, les journalistes, artistes et autres citoyens patriotes ; 

-le respect effectif de l‘état de droit, de la démocratie, de l’ensemble des droits et libertés conquis de haute lutte et garantis par la Constitution ; 

 -le droit à la protection et à la sécurité, à l’emploi et au bien-être, à des conditions de vie et de travail dignes et décentes pour tous et toutes ; 

-l’organisation diligente d’enquêtes sérieuses et indépendantes pour faire la lumière sur les évènements meurtriers survenus dans notre pays de mars 2021 à nos jours, afin d’identifier et de punir les auteurs, commanditaires et responsables ; 

 -la tenue à date échue, le 25 février 2024, d’une élection présidentielle démocratique, libre, transparente et inclusive, à laquelle prendront part Ousmane Sonko et les autres candidats de l’opposition, loin de tout artifice politico-judiciaire visant à les écarter de la compétition, à charge pour le peuple sénégalais souverain d’élire le candidat ou la candidate de son choix, seul gage de paix civile et de stabilité nationale dans notre pays. 

Vive la solidarité de lutte des peuples, seule la lutte libère !

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